Étude comparative des méthodes de manipulation vertébrale et des soins médicaux conventionnel pour le traitement des douleurs lombaires
Type d’étude : Étude contrôlée randomisée avec suivi à 6 mois.
Objectif : Il s’agissait d’une étude comparative de l’efficacité des manipulations vertébrales (MTM) versus les manipulations mécaniques assistées (activateur) (MAM) ; ainsi que de l’efficacité des manipulations (UMC) versus les soins médicaux conventionnels.
Mise en contexte : Les douleurs lombaires (LBP) sont l’une des conditions le plus souvent traitées en médecine générale et en médecine physique. Les MTM sont communément utilisées pour le traitement des douleurs lombaires (LBP). L’hypothèse selon laquelle les MAM représentent une alternative efficace aux MTM n’a pas encore été justifiée. Certains doutes sont aussi soulevés quant à l’efficacité des manipulations pour le traitement des douleurs lombaires aigües et subaigües (LBP) comparativement aux UMC.
Méthodologie : Un total de 107 adultes ayant souffert de douleurs lombaires (LBP) au cours des 12 semaines précédentes ont été répartis de façon aléatoire entre 3 groupes (de traitement) : MTM, MAM, ou UMC. Les critères d’évaluation comprenaient l’évaluation de l’incapacité fonctionnelle selon l’échelle d’Oswestry (échelle de 0 à 100) et l’échelle numérique d’évaluation de la douleur (échelle de 0 à 10 ). Les participants des groupes des manipulations ont reçu deux traitements par semaine pendant 4 semaines; ceux du groupe UMC ontété vus en consultation 3 fois durant la même période. Les critères d’évaluation ont été mesurés avant le début des traitements, à 4 semaines, à 3 mois et à 6 mois.
Résultats : La courbe de régression linéaire montre un avantage statistiquement significatif à 4 semaines en faveur des MTM comparativement aux MAM (incapacité = −8.1, P = 0.009; douleur = −1.4, P = 0.002) et aux UMC (incapacité = −6.5, P = 0.032; douleur = −1.7, P < 0.001). L’analyse du taux de réponse, défini par des réductions de 30 % et 50 % selon l’échelle d’Oswestry a montré une proportion significativement plus grande de taux de réponse à 4 semaines pour les MTM (76 %; 50 %) comparativement aux MAM (50 %; 16 %) et aux UMC (48 %; 39 %). Des résultats intergroupe(s) similaires ont été obtenus en regard de la douleur : MTM (94 %; 76 %); MAM (69 %; 47 %); et UMC (56 %; 41 %). Aucune différence statistiquement significative n’a été démontrée entre les groupes MAM et UMC, ni entre aucun des groupes à 3 et 6 mois.
Conclusion : Les MTM permettent d’obtenir de meilleurs résultats à court terme selon l’auto-évaluation de l’incapacité fonctionnelle et de la douleur comparativement aux UMC ou aux MAM.
Source : Spine 2015 , 40(4) 209-217